Histoire de la commune

Roeulx, commune du canton de Bouchain se trouve au centre d'un triangle dont les angles sont les villes de Valenciennes, Douai et Cambrai.

Au fil du temps, la commune s'est appelée différemment.

En 1097, la commune, donnée à l'abbaye de Saint-Amand par l'évêque d'Arras, s'appelait Rueth. Elle faisait partie à l'époque du Hainaut. 

Puis son nom se transforma en 1107 Roeutz, en 1154 en Ruet, en 1322 en Ruot en 1330 en Ruez.
D'autres noms lui furent par la suite donnés : Roes, Roet, Roeult et maintenant Roeulx.

Les armoiries de Roeulx sont des gueules à trois roues d'argent.

Roeulx appartenait anciennement au Comte d'Ostrevant. L'autel, (altare de Ruoth) de ce village, fut donné à l'abbaye de Saint-Amand,
par Lambert, par l'évêque d'Arras en 1907.

Les titres de l'abbaye de Marchiennes nous apprennent que Roeulx avait donné son nom à des seigneurs qui possédaient des droits
sur les habitants du village d'Abscon.

En 1178, Eustache de Roeulx souscrit une charte pour laquelles Baudoin, comte du Hainaut, reconnaît que l'abbaye d'Anchin possède
librement les villes d'Oberchicourt et de Pecquencourt et qu'il n'y a aucun droit.

En 1181, Gérard, Prévôt de Douai, était seigneur d'Emerchicourt, plus vulgairement appelé Vicognesse et y avait un château.
Il blesse dangereusement Renier de Boncourt, avec lequel il avait des différends pour des intérêts de famille.

Le comte du Hainaut, offensé de cette voie de fait qui troublait la paix de son pays, brûla les propriétés du prévôt et démolit la forteresse
d'Emerchicourt et s'empara de tous les biens qu'il avait dans le Hainaut. Le neveu de ce dernier, Guillaume de Roeulx, indigné du traitement
que le comte du Hainaut avait fait essuyer à Gérard, Prévôt de Douai, son oncle, tua de propos délibérés un des familiers du comte au village
de Dechy près de Douai.

Cette vengeance ne fit qu'attirer la malveillance du Comte sur lui et sa famille, car ce prince réduisît en cendres le village de Roeulx,
en détruisant le château, et par une vengeance commune alors, mit le feu à toutes les possessions des parents du prévôt en Ostrevant,
quoiqu'ils n'eussent pris aucune part à sa querelle et obligea eux et ses amis à le désavouer.

En 1186, Eustache de Reulx fait partie du tribunal on l'on voit figurer Rainier de Trit, Allemant de Prouvi et plusieurs autres convoqués par
le comte Bauduin, pour juger un nommé Gozwin de Pecquencourt qui s'était emparé injustement d'une métairie appartenant à l'abbaye d'Anchin.

Eustache de Roeulx, que l'on appelait à l'époque "Ruet", ou "Ruhet", figure encore comme témoin dans un acte portant la date de 1195.

En l'an 1227, une charte de la cathédrale de Cambrai, porte citation d'une institution d'une maladrerie à Roeulx.

Un comte de Roeulx était, au XIVeme siècle, gouverneur de Namur.

Comme personnages remarquables, nous voyons Félix-Gaspard de Thiefferies de Beauvois, comte du Saint-Empire, mort en 1848 et
Catherine de Roet, qui passa en Angleterre à la suite de Phlippe de Hainaut et devint Duchesse de Lancastre. Roeulx s'honore également
d'avoir donné naissance  au pédagogue Fièvet.

Les anciens noms de Roeulx indiquent que ce n'est pas de ruz, ru, ruel, ruisseau, rivière, qu'il faut le fair venir, mais du germain roede,
roote, défrichement, en latin rodium. C'est un de ces nombreux villages qui furent bâtis sur un terrain qu'on avait défriché et mis en culture.

L'église de Roelx, fort simple, datait du XVIIIème siècle. Elle possédait deux tableaux allégoriques des plus remarquables, provenant de
l'abbaye de Denain. Cette église a été complément démolie par la guerre en 1940.

Deux monuments commémoratifs des guerres de 1870 et 1914 situés dans la cour de la mairie de Roeulx, ont été démolis par le
bombardement de la dernière guerre.

Roeulx n'avait en 1803, que 669 habitants. Le recensement de 1831 accuse 803 individus. Dans les années 60, la commune
comptait 2740 habitants, aujourd'hui, elle en compte plus de 3800.